La douleur est définie par une expérience sensitive et émotionnelle désagréable associée à un dommage tissulaire ou à un dommage potentiel. Ouf … Pour faire simple, quand tu as mal c’est ton corps et ton mental qui souffrent et il peut ou pas y avoir une blessure. La douleur est donc dans la tête ; on coupe la tête, plus de douleur. C’est simple comme ça, mais vous ne voulez pas perdre votre tête par contre.
« Minute papillon », les choses ne sont jamais aussi simples lorsqu’on parle de douleur. En fait, certains scientifiques se dédient entièrement à mieux la comprendre. On sait que c’est un concept très complexe qui dépend d’une multitude de facteurs tant physiques que psychologiques, qu’environnementaux.
Lorsqu’on se blesse, on se casse un bras par exemple, les dommages à l’os activent une cascade dans le corps qui appelle le cerveau. « Allo, j’pense qu’on a un problème en bas, y’a bin du dommage icitte … » Le cerveau enregistre toute l’information qui arrive d’un coup et cela donne une expérience douloureuse. Ceci est logique et protecteur pour le corps, car il faut protéger la région affectée pour éviter d’aggraver le problème. Le corps se met ensuite un mode reconstruction. Après quelques semaines, l’os est tout beau. La douleur, elle, peut être encore présente dans le cerveau de certaines personnes. C’est ce qu’on appelle la douleur chronique. Pour diverses raisons, le cerveau entretient la sensation douloureuse sans qu’il n’y ait de dommage ou de danger pour le corps.
La bonne nouvelle est que la douleur se contrôle. En physiothérapie, on utilise plusieurs techniques de traitement pour réduire les sensations douloureuses. Pour les douleurs chroniques, l’activité physique bien dosée a été montrée à maintes reprises comme étant un excellent moyen de réduire la douleur. On utilise aussi certains appareils électriques comme le TENS (on vous électrocute juste un peu) pour contrôler la douleur. On applique de petites électrodes sur la région douloureuse ou tout près et on fait passer un courant dans la peau (c’est très confortable, oui oui je vous le dis !). La thérapie manuelle est aussi un moyen efficace pour rétablir un mouvement déficient et diminuer la douleur.
Il y a aussi les médicaments qui ne sont pas à négliger dans la gestion de la douleur. Les anti-inflammatoires (advil, célébrex) ou l’acétaminophène (tylennol) et parfois les opiacés (morphine) sont très aidants. Le médecin ou le pharmacien sauront vous guider dans ce domaine qui n’est pas le mien.
Il ne faut pas non plus négliger les interventions psychologiques qui peuvent être nécessaires pour mieux gérer la douleur. Le psychologue est le spécialiste dans ce domaine. Cet aspect est trop souvent négligé et est même tabou malheureusement. Le stress, l’anxiété, la pression d’un employeur ou la dépression peuvent tous affecter notre perception de la douleur et la rendre encore pire ou l’entretenir à long terme.
La douleur, vous le comprendrez, est complexe et doit être adressée sous divers angles par divers professionnels. Cela devient quasiment obligatoire dans des cas de douleurs chroniques. La bonne nouvelle : il y a des solutions !